Elle parcourut un long couloir, puis quelques marches qui débouchèrent sur ce grand plateau nu, noir, ni chaud, ni froid, où tout était à inventer. Devant, les grands et épais rideaux de velours rouge étaient tirés.

Encore une respiration, son cœur battait de plus en plus fort. Les mains moites, s’en était fini du temps des questions.

/ 11 coups rapides et 3 coups lents /

Les rideaux s’ouvrirent de part et d’autre avec un petit bruit de roulis. Un silence inouï; profond comme le vertige d’une page blanche … La lumière des projecteurs, presque aveuglante, la traversait, elle, seule au centre de LA scène.

C’est alors que … Chaque émotion trouva un moment pour éclore. Des pieds à la tête, le flot s’écoulait. Puis, un fou rire interne, irrépréhensible, provoqua un sourire majestueux et jubilatoire à sa bouche.

Elle se délectait de son entrée dans le grand théâtre de la vie.

Entre sérieux d’une affaire d’état et jeu innocent d’un enfant: l’Univers de tous les possibles devenait son terrain de jeu. Et en même temps, elle observait tout ce manège humain, parfois absurde ou grotesque, parfois terrifiant ou attendrissant, toujours avec bienveillance.

Elle venait de monter sur la grande scène de SA vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *