Quand elle visualisait sa réussite et décidait de commencer la première étape le cœur grand ouvert.
Elle avait été ballottée par la vie, propulsée dans un monde d’adultes un peu tôt. La survie émotionnelle avait fait longtemps partie de son fonctionnement inconscient.
Mais aujourd’hui, encore une fois et encore plus déterminée elle choisissait de se reconstruire.
Ce matin de Printemps, elle se levait du bon pied. Son corps la laissait tranquille, pas de douleur. Peut-être avait-elle enfin fait la paix avec lui …
Elle se sentait même plutôt bien dans sa peau et dans sa tête.
Qu’avait-elle changé pour ne plus se trainer laborieusement ? pour ne plus, plaintivement faire la moindre chose ?
Elle avait décidé !
Elle s’était mise en marche vers la vie, prête à danser avec l’inconnu, à se laisser surprendre pour composer sa mélodie, inédite.
Elle avait décidé OUI, mais pas avec la tête.
Elle avait décidé un grand OUI avec le cœur.
Elle avait dit à sa peur en la regardant droit dans les yeux: « ça suffit ! »
Lors d’une ballade en forêt, elle s’était trouvé un coin à l’écart du sentier, derrière de grands arbres déracinés par la tempête.
Et c’est là. Elle commença à déclamer à haute voix la longue liste de ce qu’elle choisissait de laisser derrière elle. Elle demandait à la Terre, aux arbres, en les remerciant, de l’alléger de tout ce poids. Plus elle disait fort et distinctement une dernière fois ce qui la retenait de vivre, plus la liste semblait s’allonger. Puis il y eu un moment où les mots se tarirent. Elle se sentait vidée mais sans fatigue, légère et habitée d’une nouvelle énergie. Et elle se mit à sauter, à taper des pieds, à danser, à communier avec les arbres et les plantes autour d’elle.
Après ce grand ménage, il y avait de la place dans son intériorité et on y respirait un air frais.
Elle choisit alors d’y inviter uniquement les sourires, la joie et de faire trôner en son centre sa boussole intérieure.
Oh mon Dieu ! Que c’était si simple et tellement agréable comme cela !
Tout changeait en elle désormais. Elle se sentait soutenue et la vie lui amenait exactement ce dont elle avait besoin.
Alors encore ce matin, elle se levait du bon pied pour accueillir la vie.
De cette nouvelle posture, elle percevait maintenant avec distance et bienveillance les crispations de ses proches. Qu’importe, cela passerait. Elle les accueillait en son cœur. Doucement, sa présence ferait fondre les résistances et la joie de vivre gagnerait du terrain.
Quand elle visualisait sa réussite et décidait de commencer la première étape le cœur grand ouvert, c’est le monde de tous les possibles qui lui répondait en manifestant ses souhaits.
