3 étapes pour arrêter d’être lunatique ou comment se débarrasser du trouble dysphorique prémenstruel

1- Prendre conscience du Trouble Dysphorique ou Pourquoi suis-je lunatique ?

Qu’est ce que réellement le trouble dysphorique ?

Comment fait-on pour l’identifier ?

Le trouble dysphorique est une forme sévère de Syndrome Prémenstruel qui se manifeste avant tout par une prédominance des symptômes psychiques. En d’autres termes, une fois l’ovulation passée et jusqu’au début voir fin des règles, on peut observer la mise en place d’un état dépressif. Cette dépression est cyclique, elle s’en vient et s’en va à chaque cycle. Ce trouble peut-être très invalidant dans la vie quotidienne. Je vous invite à découvrir un témoignage ici.

Pour confirmer qu’il s’agit bien de trouble dysphorique, il est important de s’observer pendant plusieurs cycles pour être sûre que la dépression est calée sur le cycle et ne pas confondre avec une dépression passagère qui aurait une autre cause : un événement particulièrement marquant, le changement de saison (entrée dans l’automne avec moins de lumière, ..)

Vous voyez ici l’importance, en tant que femme d’être en lien avec notre nature féminine, s’observer (physiologie, mental, émotion) et suivre son état, car prendre conscience c’est déjà une partie du chemin. Il n’est pas rare que ce trouble soit vécu pendant des années sans que la femme ne prennent réellement conscience de son état de « yoyo » au fil des cycles ou bien qu’elle considère comme normal cette variation d’humeur même si sa grande amplitude modifie grandement la vie quotidienne.

Quand on en est à cette étape et que l’on soupçonne fortement être sujette à ce trouble, il n’est pas question d’en rester là. On pourrait être tentée de se dire que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, que comme ça n’est pas permanent alors à quoi bon.

Le trouble dysphorique est l’expression d’un déséquilibre hormonal. Pendant la période du cycle où il se manifeste, il y a une variation entre les différents taux d’hormones féminines qui est naturelle. Durant cette phase il est normal de ressentir que notre interaction avec l’environnement se modifie, nous tournons notre énergie plus vers l’intérieur, notre sensibilité se modifie. Mais en aucun cas il ne doit être considéré comme admissible de se retrouver en état dépressif, apathique au point de saboter sa vie.

Passons en mode solutions avec la 2ème étape.

2 – Soigner le Trouble Dysphorique pour arrêter d’être lunatique

Optez pour une des pistes qui s’offrent à vous pour diminuer le trouble dysphorique.

Approches conventionnelles

La médecine conventionnelle peut vous proposer 2 types de traitements : des traitements qui agissent sur votre système endocrinien (système des hormones) ou bien des traitements agissant sur votre psychisme.

Je ne vais les évoquer que succinctement car ce n’est pas mon champ de compétences et pas ma tasse de thé. Néanmoins, ce sont des pistes qui existent et qui peuvent grandement soulager et permettre de faire une pause salutaire.

Certaines d’entre vous auront remarqué comment la prise de pilule contraceptive peut agir de manière plus ou moins favorable sur l’humeur. C’est par une action de même nature, sur le système hormonal qu’un médecin pourra vous proposer de gommer le trouble.

Des traitements agissant sur le psychisme peuvent aussi vous être proposer pour calmer l’état dépressif passager. Ces traitements psychotropes ne sont pris que pendant une partie de cycle, voir en une seule prise pour certain.

Approches naturelles

Bouger !

L’activité physique (hors activité physique intense, compétitions) a une action positive sur le fonctionnement de votre hypophyse qui lui permet de mieux réguler le cycle.

L’activité physique augmente les endorphines, cela améliore l’humeur.

J’ajouterai que bouger peut se faire de manière douce. Si dans votre tête le sport est synonyme de torture alors préférez la marche, les sollicitations douces tel que Chi gong, yoga, etc… qui auront aussi une action régulatrice sur le stress et les émotions.

Revisiter son alimentation !

Nous sommes ce que nous mangeons. Ce que nous mangeons détermine la composition de notre microbiote intestinal et influence la production des neurotransmetteurs dans l’intestin. Les neurotransmetteurs à leur tour influencent l’état psychique de la personne. Le cerveau du bas influence le cerveau du haut. D’où l’importance de ce que l’on ingurgite !

Une première étape peut être de réduire sel, sucre, alcool, caféine. Cela permet d’éliminer un bon nombre de sur-sollicitations de votre physiologie et en particulier sur les glandes productrices d’hormones.

D’une manière plus globale : une alimentation variée, à forte tendance végétale et pleine de vie donnera la possibilité à votre corps de se ré-équilibrer par lui-même.

Pour aller plus loin, je ne saurais que trop vous recommander de regarder du côté de la micro-nutrition et de la phytothérapie. Si vous mangez de la manière la plus équilibrée possible, faites de l’exercice et gérez vos émotions et votre stress et que vos résultats ne sont pas au niveau de tous les efforts déployés alors une consultation en micronutrition est plus que judicieuse.

3 – Persévérer et rester à l’écoute d’éventuelles rechutes vers le Trouble Dysphorique

Une fois l’option de soin choisie, le cheminement commence. Prenez le temps d’observer si l’option choisie apporte ses résultats, si ça n’est pas le cas: autorisez-vous à changer soit de thérapeute soit de type de soin et surtout rester à l’écoute. Les approches naturelles sont souvent un peu plus lentes à porter leurs fruits donc la persévérance est là clé. Soyez déterminée et en même temps douce avec vous-même si ça n’avance pas au rythme que vous souhaiteriez. Ne culpabilisez pas si vous avez des rechutes, cela fait partie du chemin.

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